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GUY BRUNET

Du 28 octobre 2022 au 15 janvier 2023

Le centre d’art FIAA accueille du 28 octobre 2022 au 15 janvier 2023 une exposition monographique de l’artiste Guy Brunet. Ce sont environ 80 œuvres inédites, réalisées en peinture à l’huile et acrylique, qui seront présentées au public sur deux mois et demi. Ces œuvres font partie de différentes séries, certaines très représentatives du travail connu de l’artiste comme les masques ou les crânes, d’autres montrant une nouvelle recherche notamment avec les paysages, les masques fumée ou encore les portraits issus du film « L’évangile selon Saint-Matthieu » de Pier Paolo Pasolini.

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Sans titre (Judas Iscariot), série Apostolado Pasolini, 40x40 cm, 2016-2022

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Sans titre, série Paysages, 100x100 cm, 2019

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Sans titre (Jésus Christ), série Apostolado Pasolini, 40x40 cm, 2016-2022

« Je fais de la peinture depuis toujours » dit-il, regardant enfant les illustrations du dictionnaire, notamment les reproductions des œuvres de l’histoire de l’art. Elles étaient en noir et blanc et quand il est allé dans les musées, il en a découvert la couleur. C’est peut-être de là que lui vient sa peinture en grisaille : il recrée ainsi le moment de la découverte de l’œuvre durant son enfance. 

Il fait aussi le contraire, en partant d’un visuel noir et blanc dont il invente la couleur. C’est le cas avec les portraits des personnages du film de Pier Paolo Pasolini, « L’évangile selon Saint-Matthieu ». À partir de captures d’images du film, il réalise une série, son apostolado avec le Christ, les 12 apôtres et certains autres acteurs aux visages marquants. 

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Sans titre, série Masques fumée, 116x81 cm, 2017

Sa palette restreinte aux tons de noirs, blancs, dérivés de marron, ou des couleurs chair, est une façon de travailler la lumière, les impacts et les ombres, pour créer du relief et une certaine dramaturgie. La couleur devient aussi sa signature et nous voyons sur certaines œuvres poindre un rose lumineux sur un t-shirt ou sur une écharpe laissée sur le sol. Ses personnages ou ses crânes sont comme des exercices de style, où il nous montre bien sûr qu’il maîtrise le dessin et la perspective, mais ce n’est pas sa technique qui donne du mouvement aux corps, éveille le regard ou insuffle vie au sujet ; c’est sa sensibilité, son regard, la recherche dans sa peinture, la touche de son pinceau.

Regarder une œuvre ne lui suffit pas, il faut qu’il la peigne, qu’il se l’approprie. D’ailleurs, lorsqu’il se tient devant une photographie, c’est tout de suite la peinture qu’il voit, parce que la peinture, alors que certains peuvent la penser désuète aujourd’hui, apporte toujours de nouveaux éléments, de nouveaux sentiments, une nouvelle découverte. Alors il copie, reprend des œuvres majeures de l’histoire de l’art, travaille d’après photo, et délivre sa propre émotion. Et ses influences, il les revendique !

Lorsque Guy Brunet regarde une œuvre, il lui importe qu’elle ait été peinte en 1830, sculptée au XVIe siècle ou photographiée il y a 20 ans. Elle est là, devant lui. Elle appartient à son temps. Dans ses œuvres, il y a rarement d’éléments de repère du temps, un costume, un décor… car ses filles qu’il peint peuvent se trouver dans le même lieu et au même moment que les naufragés de la Méduse ou la Judith de Gustav Klimt. L’artiste lutte contre l’irréversibilité du temps et crée de nouvelles rencontres et de nouvelles histoires dans sa peinture. 

1958

 

1974 à 1979

1979

1983 à 2019

Biographie

 

Naissance au Mans

Formation à l’école des Beaux-Arts du Mans

 

Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique

 

Professeur de dessin et de peinture aux Beaux-Arts du Mans

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Sans titre (autoportrait), série Masques fumée, 40x40 cm, 2018

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